À propos du The Handmaid’s Tale en quelques mots:

« La Servante écarlate » est une série télévisée acclamée par la critique basée sur le roman de Margaret Atwood. Située dans un futur proche, elle dépeint une société totalitaire appelée Gilead, formée après une deuxième guerre civile américaine. Les taux de fertilité ont chuté, conduisant à une société dans laquelle les femmes sont valorisées uniquement pour leurs capacités reproductives. L’histoire suit le parcours d’Offred, une Servante assignée à une famille de haut rang, alors qu’elle navigue dans ce régime oppressif et cherche à retrouver sa liberté.

Découvrez les personnages féminins de La Servante écarlate

Wives

Les Wives, quelle figure — élégantes, glaciales et toujours impeccables, elles incarnent le sommet de la hiérarchie et la pression sociale concentrée. Elles passent leur temps à arranger des coussins, à tracer des lignes invisibles dans les salons et à sourire comme si tout allait bien, sauf que derrière le sourire il y a souvent une tempête; oui, vraiment. Elles tiennent le protocole comme on tient une arme, mais paradoxalement on les sent parfois plus vulnérables que n’importe quelle Handmaid — et elles aiment les tasses à thé ridiculement fragiles, ce qui est drôle. Elles peuvent être d’un calme mortel et puis éclater dans une petite méchanceté domestique à la seconde suivante; à la fois protectrices et terrifiantes. Franchement, on les envie et on les craint, et elles ont toujours ce petit secret (une broderie effacée ou un poème griffonné) qu’elles ne montreront jamais.

Aunts

Les Aunts sont les faiseuses d’idéologie, dures, méthodiques et tellement convaincues d’être du bon côté que ça en devient presque effrayant. Elles disciplinent, forment, brisent et recollent — bref, elles sculptent les femmes selon le modèle, mais parfois on jurerait qu’elles lisent de la poésie quand personne ne regarde (oui, sérieux). Elles ont une voix qui claque, des ordres précis, et un sens du devoir qui ne tolère pas l’hésitation, mais elles peuvent aussi avoir des gestes étrangement maternels envers certaines recrues, contradiction insupportable. Elles vivent dans une sorte d’austérité organisée et portent des oeillères idéologiques, mais il paraît qu’elles gardent des bouts de ruban de couleurs différentes dans une boîte, allez savoir pourquoi. On les déteste et on les craint, et en même temps on est fascinés — horrible combo.

Marthas

Les Marthas, c’est le quotidien incarné : elles cuisinent, rangent, réparent et savent tout sur tout, surtout qui a parlé à qui hier soir — c’est fou ce qu’elles retiennent. Elles sont discrètes, pratiques, parfois bavardes à voix basse, et incroyablement utiles; sans elles la maison s’effondrerait en moins d’une semaine. Elles ont souvent un humour sec et une compassion cachée sous leur tablier, elles chantent parfois en frottant la vaisselle, et non, je ne sais pas si c’est triste ou réconfortant. Elles ne cherchent pas la gloire, mais elles saveurisent la vie; étonnamment courageuses, parfois rebelles en petites doses (un sucre en trop, un mot de soutien). Et bizarrement, certaines aiment porter du rouge dans l’intimité — petite touche de fantaisie secrète.

Handmaids

Les Handmaids sont la colonne émotionnelle du récit — fragiles et d’une force silencieuse, rouges comme une déclaration et lourdes d’un destin qui n’est pas le leur. Elles portent le rôle qu’on leur impose mais développent une solidarité souterraine et des petites résistances: regards, chansons, mémoires volées, bref la résistance au quotidien. Elles semblent dociles à l’extérieur, mais à l’intérieur se cachent des révoltes tissées en secret; elles se racontent des histoires la nuit et conservent parfois des brins de cheveux, ou des notes, ou un caillou bizarre (oui, un caillou). Il y a une douceur obstinée chez elles, une mélancolie qui coupe le souffle et parfois un humour noir surprenant. Impossible de ne pas sentir qu’elles sont à la fois victimes et héroïnes, et qu’elles se souviendront — même si elles ne le montrent pas.

Econowives

Les Econowives sont le compromis du système: multi-tâches, multi-rôles, elles font tout, tout le temps, et souvent sans reconnaissance. Elles portent des tissus rayés pas très glamour, mais elles savent réparer une pompe, faire un gâteau, recoudre un vêtement et élever trois enfants en même temps — respect. Elles ont cette énergie de débrouille, une sorte de fierté terre-à-terre, mais aussi la fatigue visible et parfois une amertume qui sort en petites piques. Étrangement, elles aiment les couleurs vives quand elles peuvent, comme un petit geste de rébellion, et certaines chantonnent des airs joyeux en plein milieu d’un travail ingrat. Elles sont pratiques, parfois trop pragmatiques, et étonnamment affectueuses quand on y regarde de près.

Unwomen

Les Unwomen sont l’exil à l’état pur: bannies, assignées aux colonies, rudes et mystérieuses, elles vivent là où la société rejette tout ce qu’elle ne veut pas voir. On les imagine mortes socialement, mais elles survivent, s’endurcissent et développent des compétences de survie presque mythiques; certaines cultivent des jardins improbables dans la poussière, ce qui est à la fois beau et cruel. Elles n’ont pas grand-chose à perdre, donc elles deviennent imprévisibles — parfois violentes, parfois étonnamment douces, contradictoires et terribles à la fois. Elles parlent peu, observent beaucoup, et ramassent des trésors qui n’ont de valeur que pour elles (morceaux de verre, boutons brillants, billets froissés), et oui, parfois elles fabriquent des bijoux avec ça. C’est triste, injuste, mais aussi fascinant: elles sont l’écho de tout ce que le système a renié.